Deux enquêtes ménages ont été réalisées en 10 ans : la première en 2009 (Enquête Ménages Déplacements) et la seconde en 2019 (Enquête Ménages allégée). Elles permettent de cerner les déplacements effectués sur le territoire enquêté (flux, mode de transport, motifs, etc. croisés avec les profils des répondants). Son exploitation est riche en enseignement sur l’usage des transports et les modes de vies, et est un outil de connaissance essentiel en matière de planification.
Les enseignements de l’enquête Ménages de 2009
Il s’agissait d’une des premières enquêtes réalisées en France sur un territoire aussi vaste :
5 400 ménages enquêtés à l’échelle du Bas-Rhin, 12 000 personnes, environ 1% de la population départementale représentant près de 47 000 déplacements décrits avec près de 250 variables différentes.
Les premiers résultats de l’enquête Ménages allégée de 2019
(périmètre et nombre d’indicateurs réduits)
6 000 personnes enquêtées à l’échelle du Bas-Rhin, avec une unité de mesure non mesurée en kilomètre mais en mode de déplacements, incluant les motifs intermédiaires. Cette méthodologie a permis d’avoir un regard sur le programme d’activités des individus, dans toute sa richesse et sa diversité.
Chiffres clés 2019
- 4,4 : c’est le nombre de déplacements/jour/personne en 2019, soit une stricte stabilité par rapport au chiffre de 2009
- 8,1% d’immobiles : c’est une baisse importante par rapport à 2009, liée aux pratiques des seniors nettement plus mobiles qu’il y a 10 ans
- 63% des déplacements font moins de 3 km dans le Bas-Rhin (et 22% entre 3 et 10 km) : les Bas-Rhinois vivent dans la proximité, en ville comme en milieu rural
- Des parts modales en évolution en 10 ans :
- Hors EMS : pour les 4,4 déplacements/jour/personne réalisés, la marche gagne 8 points et la voiture en perd 10 (passe de 71% à 61%)
- Sur l’EMS : la part modale de la voiture passe de 46% en 2009 à 37% en 2019
- Encore ¼ des déplacements entre 0 et 1 km et la moitié des déplacements entre 1 et 3 km sont effectués en voiture : même si tout le monde n’a pas la même facilité à se déplacer à pied ou à vélo, il reste encore des marges de manœuvre
- Selon plusieurs enquêtes[1], une des priorités attendues des habitants enquêtés porte sur la marche à pied (des traversées de voie davantage sécurisées et plus de bancs pour se reposer, de toilettes publiques et de fontaines à eau afin de rendre accessible à tous la marche à pied)
- 80% de l’augmentation des déplacements à pied est liée aux déplacements non contraints (promenade, achat petit commerce, loisirs, restauration)
- 4,5 km: c’est la distance moyenne des déplacements / jour / personne
- Deux précédentes enquêtes en 1988 et en 1997 ont permis de mesurer les évolutions sur 30 ans
Les résultats de l’EMA 2019 ont été présentés en conférence de presse en septembre 2019.
[1] Présentées le 19 décembre 2019 à Strasbourg (colloque Keoscopie « Mettre en lumière les fragilités invisibles : vers des territoires plus attractifs et plus inclusifs »)