Dans sa nouvelle enveloppe (4 EPCI), le SCOTERS compte plus de 602 000 habitants, soit 53% de la population départementale. Le taux d’évolution annuel moyen de la population, qui s’était « contracté » sur la période précédent (+0,47% entre 1999 et 2015) repart à la hausse (+0,87% entre 2014 et 2020 – redevenu similaire aux projections portées dans le SCoT en vigueur. Le SCOTERS porte 86% de la croissance démographique du Bas-Rhin, confirmant son poids. Une tendance qui se confirme pour l’avenir, avec les projections INSEE à l’horizon 2040-2050.
Une analyse plus fine croisant habitat et construction montre d’une part l’hétérogénéité entre les intercommunalités du SCOTERS et d’autre part les phénomènes de ruptures suivant les périodes observées. La période récente présente une très forte reprise de la construction sur Strasbourg et l’Eurométropole, liée à une politique de l’habitat volontariste adoptée dès 2009. Cette reprise marquée de la construction neuve se retrouve dans les autres métropoles françaises. Mais c’est aussi une des raisons pour laquelle les liens entre les différents territoires devront être renforcés dans le SCOTERS révisé, dans une logique de complémentarité.
Aujourd’hui les enjeux de diversification du parc et de complémentarité de l’offre sont au cœur des réflexions avec deux sujets nouveaux qui se dégagent depuis les travaux d’évaluation de 2018 : l’approche qualitative des projets dans le SCOTERS révisé et les enjeux énergétiques, particulièrement importants sur un territoire qui représente à lui seul 44% des consommations d’énergie liées au chauffage à l’échelle du département. L’enjeu de l’acceptation de la construction neuve se fait également de plus en plus pressant, et constitue un enjeu majeur avec l’arrivée du ZAN.